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Cette communication doit être stratégique, car elle est dépendante et soumise aux évolutions sociétales et comportementales des citoyens.

 

Les campagnes de santé publique ont dans un premier temps cherché à provoquer chez l’individu une prise de conscience. Ce modèle, très linéaire et diffusionniste, s’attaque uniquement aux comportements dans leur individualité. Ce format publicitaire donne alors lieu à de nombreux slogans et films percutants tels que : « un verre ça va, 3 verres bonjour les dégâts », « le sida ne passera pas par moi ». L’approche est aujourd’hui sensiblement différente. Les campagnes s’attachent à personnaliser leur message, face à une population en grande majorité consciente des risques qu’elle encourt. Cette personnalisation est favorisée par l’avènement du Web 2.0. Internet élargit considérablement le champ des possibles en matière de communication et permet un échange constant avec les citoyens.

 

A la lumière de telles évolutions, les questions que le débat soulèvera sont les suivantes :

- Comment les communications peuvent-elles donner sens aux causes de santé publique ?

- Quelles évolutions notables ont jalonné ces vingt-cinq dernières années ?

 

La communication, une fin en soi ?

 

Il semble cependant que la mise en place de stratégies de communication pour la santé ne soit pas une fin en soi.

 

C'est ce que démontre Lise Renaud et Carmen Rico de Sotelo dans « Communication et santé : des paradigmes concurrents », elle participe du contexte global où la santé devient l’affaire de tous.

 

Les communications en santé seraient donc nécessaires mais insuffisantes pour engendrer les changements socio-sanitaires pour lesquels les agences de santé les utilisent.

 

Elles ne sont qu’une modalité des actions de prévention et doivent être complétées par d’autres mesures et actions.

 

Objectifs généraux de la discussion :

 

- Comprendre comment la communication rend les citoyens co-acteurs et co-responsables de sa propre santé.

- Partager les connaissances et les recherches sur le développement de la promotion de la santé au cours des vingt-cinq dernières années et discuter des enjeux actuels et futurs de cette dernière.

 

 

 

La communication au secours des causes de santé publique

 

L'objet des communications en santé publique n'est pas uniquement d'informer les publics ou d'attester de l'intérêt des pouvoirs publics pour les enjeux de santé publique.

Elles ont également une fonction pédagogique et tendent à enseigner aux citoyens les comportements adéquats à adopter afin qu’ils soient bénéfiques à leur santé.

Par ailleurs, elles ont aussi pour mission de mettre en exergue un problème de santé publique auprès de la population et des relais d'opinion (médias, décideurs, professionnels...).

En cela, elles sont aussi un outil de promotion des enjeux de santé publique.

 

Les communications en santé publique sont donc des outils privilégiés : - des politiques de santé publique,

- d’éducation à la santé,

- de promotion des enjeux de santé publique.

 

 

Les campagnes en santé publique à travers le temps : Quels enjeux stratégiques ?

 

 

La santé publique représente, pour chaque gouvernement, une préoccupation majeure. La multiplication des épidémies, l’augmentation de l’obésité, la recrudescence des MTS-Sida, le cancer, le tabagisme, l’alcoolisme sont autant de problématiques de santé à contenir afin d’assurer le bien-être social, mental et physique des citoyens.

 

Depuis les années 1980, de nombreux pays se sont inscrits dans un processus actif d’utilisation de campagnes de communication dans le domaine de la santé publique.

Preuve de cet engagement, la déclaration d’Alma Ata désigne en 1978 l’information et l’éducation à la santé comme une priorité en matière de soins de santé primaires. Dans cette même lignée, la Charte d’Ottawa, en 1986, se donne l’ambition de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et des moyens de l’améliorer.

 

Les communications en santé publiques sont issues d’un processus d’élaboration complexe articulant études, recherches, actions de terrain et évaluations. Elles mobilisent et impliquent divers spécialistes et professionnels aux compétences reconnues : personnels d’agences, d’organismes gouvernementaux, non gouvernementaux, d’associations, etc.

 

La réussite de ce type de campagne dépend d’une connaissance préalable du public cible, de l’identification de ses pratiques, de ses croyances, ceci afin de créer des contenus adaptés. S’immisçant dans l’intimité de l’individu - notamment dans les cas des risques choisis de s’alcooliser, de fumer, d’exercer des relations sexuelles non protégées, etc. – ces campagnes doivent, pour être pertinentes, adopter le ton approprié, tout en étant en phase avec l’opinion.

 

 

 

Le débat

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